Depuis le 1er octobre 2024, de nouvelles dispositions encadrant les procédures de transmission universelle du patrimoine (TUP) et de liquidation amiable sont entrées en vigueur. Le décret n°2024-751 du...
La rentabilité d'un cabinet d'avocats dépend d'une gestion financière rigoureuse et d'une analyse minutieuse des performances. En adoptant des indicateurs clés de performance (KPIs), il devient possible...
Dès qu'un fleuron français est la cible d'un acteur étranger, la classe politique n'hésite pas à brandir la menace d'un veto au titre du contrôle des investissements étrangers, ou si le secteur d'activités...
Vous, je ne sais pas, mais moi, personnellement, je ne l'avais pas vu venir. Notre nouveau ministre de l'Intérieur, j'étais plutôt habitué à le voir un peu à l'écart, pas en pleine lumière avec une forêt...
PROCÉDURE CIVILE Dans un monde qui va de plus en plus vite et dans lequel les entreprises sont constamment confrontées à de nouveaux défis (techniques, humains, réglementaires, environnementaux), le...
L’intégration de l'intelligence artificielle (IA) dans les métiers du droit transforme en profondeur la manière dont les avocats exercent leur profession. Face à l'accès croissant des entreprises à des outils technologiques avancés et à des ressources juridiques en ligne, les attentes des clients évoluent. Il devient crucial pour les avocats d'adopter ces innovations afin de maintenir une prestation à forte valeur ajoutée. Florent Thérezien, avocat en Droit Social chez BDO Avocats, partage dans cette interview son point de vue sur l'intégration croissante de l'IA dans le domaine juridique. Il aborde les changements qu'elle entraîne pour les avocats, les défis qu'elle pose en termes de formation des jeunes professionnels, ainsi que son impact sur le modèle économique des cabinets.
Les entreprises accèdent désormais plus facilement à l’actualité juridique, et les prestataires offrant des services juridiques, comme les cabinets d’experts-comptables et autres cabinets de conseil, se multiplient. Par conséquent, elles deviennent de plus en plus réticentes à payer cher pour des prestations d’avocats qu’elles considèrent — à tort — comme ayant une faible valeur ajoutée en termes de coût/avantage. Cette évolution de la relation client nous oblige à saisir toutes les opportunités pour gagner en efficacité, mais aussi, et surtout, à fournir un accompagnement juridique avec une forte valeur ajoutée. L’intelligence artificielle peut être un outil permettant de répondre à ces deux objectifs en fournissant plus rapidement des réponses à l’avocat, qui peut ainsi se concentrer sur la stratégie et la solution concrète à apporter au client.
En théorie, une bonne utilisation de l’IA devrait permettre aux jeunes collaborateurs et stagiaires de travailler plus rapidement sur des dossiers présentant des enjeux techniques, puisqu’ils auront vocation à passer moins de temps sur les recherches juridiques. Dans ce cadre, il sera impératif de les former à la rédaction des prompts, autrement dit, à l’utilisation intelligente de l’IA. Néanmoins, les cabinets devront rester vigilants quant à la capacité des stagiaires et des jeunes avocats à se poser les bonnes questions, à réfléchir par eux-mêmes et à rédiger. Nous ne devrons pas nous contenter d’une simple restitution par un jeune collaborateur d’une synthèse rédigée par un outil d’IA, si nous voulons former des avocats capables de répondre aux besoins des clients.
Les entreprises qui vont se doter d’outils d’IA et qui ont accès à des ressources juridiques auront peut-être une volonté de réduire le recours à un avocat sur des sujets qui paraissent accessibles. Cela pourrait être le cas, par exemple, pour la rédaction de clauses qui, de prime abord, ne nécessitent pas une expertise juridique poussée. Cela est d’autant plus vrai pour des entreprises qui ont un service juridique en interne. Dans ces cas, nous pouvons penser que nous aurons une baisse des demandes ou alors que les clients nous demanderont de revoir ce qu’ils ont préparé eux-mêmes. Néanmoins, le droit est un domaine en perpétuelle évolution et l’IA ne pourra pas remplacer totalement l’avocat, même sur des sujets simples. Si l’IA pouvait avoir comme effet de réduire le nombre de demandes d’un même client et le niveau d’honoraires d’une mission qui pourra être traitée plus rapidement grâce à l’aide de l’IA, l’on peut aussi penser qu’en contrepartie, le volume de clients augmentera : les cabinets seront capables de gérer plus de clients qu’auparavant. Ainsi, l’impact sur les honoraires devrait être limité, voire même conduire potentiellement à une augmentation des honoraires pour les cabinets qui auront réussi à s’adapter au travail avec l’IA, en comparaison avec les cabinets « outsiders ».
Nous avons développé un catalogue de solutions en IA Juridique pour soutenir les professionnels du droit dans l'adoption éthique et responsable de cette nouvelle technologie passionnante. Nous croyons que ces produits innovants nous permettrons de rencontrer les utilisateurs où qu'ils en soient dans leur pratique juridique.
Tous les champs marqués d'un astérisque (*) sont obligatoires