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Premier cabinet français à être présent dans le métaverse, PacisLexis Family Law fondé par Héloïse Kawaishi en 2020, expérimente depuis février l’accès de certains clients à un bureau virtuel conçu par Antoine Bert. Une expérience client novatrice qui emprunte à la « gamification » et une opération séduction gagnante.
S’ adresser à son avocat dans le métaverse c’est désormais possible. Le cabinet PacisLexis Family Law, spécialisé en droit de la famille et en droit fiscal, en a fait le pari. Accessible via une plateforme après création d’un « avatar », les clients invités peuvent se déplacer dans le cabinet virtuel, à l’instar d’un jeu vidéo avec, comme dans la vraie vie, réception, standardiste, plantes vertes, bibliothèque, salles de réunion ou encore salle de musique. Les trois avocats du cabinet ont la possibilité de répondre en direct en visio, sans prise de rendez-vous et dans le respect de la confidentialité des échanges.
« Comme pour toute innovation, certains clients sont réceptifs, d’autres moins. Mais les retours sont très positifs ». Inspiré de l’esthétique du jeu Pokemon, l’environnement se veut « rassurant », explique Antoine Bert, directeur stratégie du cabinet à l’initiative du projet. En se lançant dans cette aventure, Héloïse Kawaishi voulait « faire tomber les murs du cabinet ». Face au constat que sur Google, les expressions les plus souvent associées au mot « mon avocat ne » sont : « me répond plus », « m’envoie pas ses conclusions », « fait pas son travail », etc., Me Kawaishi ambitionne de changer cette image : « Il faut rendre l’avocat plus accessible, plus humain.
Le métaverse est une évolution dont nous devons nous saisir ». Issu de la contraction de « meta » et « univers », le métaverse, développé dès 1992 par le romancier de science-fiction Neil Stephenson, est un « méta-univers » créé par des algorithmes permettant aux utilisateurs d’interagir dans un monde parallèle visuellement perceptible.
« Dans 2 ans, les bureaux virtuels seront répandus, et nous serons munis de casques de réalité virtuelle », prédit Héloïse Kawaishi, convaincue que « Pour certains types de litiges sans enjeux, des audiences pourront se tenir dans le métaverse ». S’il peut sembler paradoxal d’humaniser la relation-client dans un monde virtuel,les concepteurs défendent ce choix : « Souvent les innovations sont contre intuitives, analyse Antoine Bert.
Un cabinet d’avocats est par essence un lieu fermé, accessible uniquement sur rendez-vous. En pénétrant nos bureaux virtuels, les clients ont l’impression d’accéder à leur avocat, c’est une barrière mentale qui tombe ».
La vie du cabinet s’en trouve également « augmentée » ou du moins transformée. « Le métaverse permet le travail à distance avec une meilleure ergonomie, on se salue comme à la machine à café, ça simplifie les rapports », estime Héloïse Kawaishi.
Cet univers parallèle, sorte « d’Internet incarné », lie à la fois « les interactions par ordinateur et la présence physique, en permettant une véritable sensation de réel », se félicite l’avocate. Une « combinaison idéale de Facebook, LinkedIn, Zoom, avec d’autres fonctionnalités », comme l’organisation de conférences. Dans le domaine juridique, Antoine Bert estime les potentialités importantes : « Le certificat d’authenticité obtenu avec les NFT, par exemple, peut servir à sécuriser les actes ».
Un autre point gagnant est l’aspect ludique du métaverse. Déjà utilisée par certains services comme les banques, la « gamification » permettrait « d’apaiser la relation-client ». En proposant cette expérience, PacisLexis Family Law se démarque, conscient aussi de détenir un atout marketing. « On vise une clientèle plus jeune, fière d’avoir un avocat dans le métaverse.
Il y a un effet de surprise, on ne s’attend pas à créer un avatar pour discuter avec son avocat », analyse Héloïse Kawaishi. Un nouvel eldorado ? Le marché de la réalité virtuelle pèserait déjà plusieurs dizaines de milliards de dollars et une école dédiée au métaverse va ouvrir ses portes à Paris, une première mondiale.
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