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Le jour d'après, le mois d'après, l'année d'après. Samuel, Dominique et les autres. Une succession de jours, de noms, de prénoms, de lieux, et ceux qui demeurent, avec leurs traumatismes. Avec ces événements que même le droit, discipline définitionnelle par excellence, a toujours des difficultés à nommer. Le terrorisme est à la fois potentiellement partout et précisément nulle part. Il nous impose une nouvelle ère au sein de laquelle nous nous habituons aux commémorations, hommages et autres conséquences de notre stupéfaction collective. Un traumatisme est une effraction. Il pénètre violemment nos sphères psychiques comme une blessure physique détruit notre intégrité corporelle. Nous savons tous ce que nous faisions précisément le 11 septembre 2001. Mais à ce choc planétaire se greffe, en France, une série de traumatismes qui ont touché les « vies minuscules » de ceux qui ont perdu, de manière barbare, un compagnon, un père, un fils, un collègue, un enseignant.
Les filles de Dominique Bernard, professeur de français tué dans son lycée d'Arras, portent des prénoms de contes de fées, mais personne ne peut mesurer la douleur que doit enfermer leurs endormissements et réveils depuis un an. Héloïse, Clélia et Mélisande doivent vivre avec une plaie intime aux accents nationaux. Leur mère ne voulant plus de discours, l'hommage a été rendu en musique, en peinture, en danse le 13 octobre. Dans quelques jours, la sœur de Samuel Paty publie un livre, Le cours de monsieur Paty, à l'aube du procès de l'assassinat du professeur d'histoire-géographie il y a quatre ans. La culture comme réponse à l'inculture. Elle y raconte notamment que son frère avait peur. Peur d'aller faire cours.
Cette peur est celle des familles des victimes, qui doivent vivre avec son souvenir, et des élèves, qu'ils furent présents ou non sur les lieux des actes terroristes. Elle est désormais associée à ce qui fut, et doit être, un sanctuaire : l'école. Professeurs des écoles dès la maternelle, enseignants de collèges et lycées, universitaires : nous exerçons tous le même métier, et il est regrettable que nous ne formions pas de manière plus évidente une corporation, une communauté. Celle de ceux qui aiment les enfants, la jeunesse, sont animés de la foi inébranlable en les vertus de la transmission, de l'élévation par la culture, de la fraternité. Dans ces écoles à jamais traumatisées, il faut, tout en accompagnant psychologiquement les victimes - ce qu'elles font maintenant -, restaurer la dynamique. Pas faire comme si rien ne s'était passé, le déni ne pansant aucune plaie, mais remettre l'école au centre de la place du village en lui -ré-attachant ses vertus séculaires : l'école construit, aide, accompagne, élève. Quand elle détruit - ne jetons pas un foulard d'ignorance sur la problématique du harcèlement -, elle peut réparer, grâce aux alertes solidaires. L'école est une fête où l'on retrouve amis, amoureux, enseignants géniaux ou fades - il faut de tout pour faire un monde, celui de l'école n'y échappe pas -. Le voile est interdit au primaire et secondaire, permis à l'université, mais la laïcité s'y enseigne de la même manière. Personne ne devrait hésiter, et encore moins craindre de l'expliquer à la jeunesse comme on lui explique le racisme, l'antisémitisme, l'homophobie, et tout autre intolérance qui n'a pas le droit de cité dans notre République. Parce que c'est ainsi, que notre Constitution l'impose ainsi, que nos lois le mettent en œuvre ainsi, que nos élus l'exécutent ainsi, que nos magistrats le jugent ainsi. Et que chaque vie minuscule d'un enseignant tué pour avoir transmis les valeurs Républicaines est une faillite de l'humanité.
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